4 mensonges (et omissions) courants dans un CV

Il est très utile de connaître les cinq mensonges les plus courants (et coûteux) que les postulants glissent parfois dans leurs CV afin de les détecter dès le premier coup d’œil. Si mentir sur son CV est commun mais pas nécessairement chose grave, certaines exagérations peuvent porter préjudice à l’entreprise ! 

Dans le monde des affaires, tout employé a le potentiel d’influer sur le rendement, la culture et les résultats d’une entreprise.

D’où l’extrême importance d’éviter d’embaucher le mauvais candidat, ce qui s’avérerait une erreur coûteuse, voire catastrophique. Un récent sondage de Right Management1 révèle que le coût d’une erreur de recrutement peut représenter un à cinq fois le salaire de l’employé. Ces coûts sont souvent le fruit de données falsifiées dans le CV du candidat.

Selon le chef de file de la vérification d’antécédents, HireRight, les chercheurs d’emplois exagèrent souvent, falsifient leurs références professionnelles et mentent parfois effrontément sur leurs demandes d’emploi.

Même si le CV « embelli » d’un candidat ne constitue pas à proprement parler une fraude, le fait pour un employeur de se fier à des données exagérées ou inexactes peut mener à une mauvaise décision de recrutement.  C’est pourquoi les entreprises devraient envisager des vérifications d’antécédents exhaustives destinées à mettre au jour les renseignements malhonnêtes ou amplifiés contenus dans les CV et les demandes d’emploi.

Souvent perçue comme une pratique courante dans les grandes entreprises, la vérification des antécédents revêt autant d’importance pour les petites entreprises.

« Les postulants sont davantage portés à mentir à une petite entreprise car ils partent du principe qu’il y a moins de chances que l’entreprise procède à une vérification des antécédents que dans le cas d’une grande entreprise, explique Glen Schrank, président et chef de la direction de HireRight. Et même si les petites entreprises sont de plus en plus nombreuses aujourd’hui à avoir recours à une vérification professionnelle de qualité des antécédents, les chercheurs d’emploi tentent malgré tout le coup. »

L’identification des candidats qui mentent dans leurs CV ou leurs demandes d’emploi peut s’avérer délicat et fastidieux pour de nombreuses petites entreprises. Le recours à une société externe (appelée agence de renseignements sur le consommateur ou ARC) pour vérifier les antécédents permet de démasquer les postulants qui fournissent de fausses données au moment de poser leur candidature.

Il importe aux employeurs d’être conscients des tactiques suivantes adoptées par certains candidats pour embellir, voire falsifier, leurs CV:

1.  Exagérer les années d’expérience

Selon HireRight, près du tiers des demandes d’emploi comportent des anomalies sur l’expérience antérieure et la scolarité. Les candidats maquillent souvent la vérité pour combler des vides dans leur expérience professionnelle dont ils n’ont pas envie de parler.

C’est notamment le cas de ce chercheur d’emploi qui a prolongé la période d’occupation d’un poste pour couvrir une peine de prison de six mois! Il arrive parfois que des anomalies soient le fruit d’une véritable erreur, mais les employeurs doivent toujours vérifier les dates d’occupation d’un poste.

2.  Falsifier le diplôme ou le titre de compétence obtenu

Un candidat prétendra parfois être titulaire d’un diplôme précis, lorsqu’il n’a en fait suivi que quelques cours pertinents; ou encore, son CV peut exagérer un programme universitaire pour donner l’impression qu’il est plus qualifié pour le poste.

D’autres candidats créent de faux diplômes, revendiquent des diplômes appartenant à des membres de la famille ou bien se procurent des titres auprès d’« usines à diplômes ».

Cette dernière catégorie est très difficile à identifier, mais les sociétés spécialisées dans la vérification des antécédents compilent des bases de données détaillées sur les usines à diplôme et sont en mesure d’identifier les fraudes.

3.    Gonfler le salaire ou le titre

Il est peu surprenant qu’un candidat puisse exagérer ces données importantes afin d’obtenir un meilleur poste ou un salaire plus élevé. C’est pourquoi les entreprises communiquent souvent avec les employeurs antérieurs pour vérifier les postes qu’occupaient le candidat.

La vérification du salaire peut s’avérer plus ardue car bien des entreprises ne divulguent pas ces données; il est toutefois possible de vérifier l’échelle de salaire d’un poste ou d’une catégorie de postes.

4.    Cacher un dossier judiciaire

La principale raison qui incite de nombreuses entreprises à effectuer des vérifications d’antécédents est de préserver la sécurité du milieu de travail ou d’atténuer les risques.

La conformité constitue une autre importante raison. Certaines industries, comme les services financiers et les soins de santé, obligent les employeurs à obtenir les antécédents criminels des postulants, souvent en fonction du type de poste.

Les candidats qui cherchent à éliminer de leur dossier une condamnation au criminel seront souvent attirés par les petites entreprises, croyant que celles-ci ne vérifieront pas les antécédents.

Ces postulants tentent souvent de se soustraire à ce type de recherches en ne divulguant pas les condamnations au criminel ou en modifiant certains petits détails sur leurs demandes d’emploi, comme l’orthographe de leur nom ou leur date de naissance.

En périodes d’incertitudes économiques, les postulants peuvent être davantage tentés d’embellir la vérité. En raison des enjeux, les employeurs ont tout intérêt à prêter attention à ces cinq tactiques.

1. Right Management 2006 Report, « La baisse de moral et de productivité des employés sont les principales conséquences des embauches et des promotions erronées »