Recruter des milléniaux / talents de la génération Y : mode d’emploi
Depuis 2015, la génération du millénaire dépassera en nombre la génération du baby-boom et deviendra ainsi la plus grande génération en vie. Le marché de l’emploi est donc considérablement impacté par l’afflux remarquable de demandeurs d’emploi numériquement avertis, ambitieux et socialement engagés.
Avec un tel changement démographique apparent, les entreprises ont du (au moins) revoir leurs stratégies de recrutement et trouver la meilleure façon de répondre et de s’adapter à l’évolution de ce changement de courant.
Environ 75 % des travailleurs appartiennent à la génération du millénaire. En tant que tel, la plupart de la génération X a du se préparer à faire prendre leur retraite à leurs parents et apprendre à collaborer pleinement avec leurs collègues plus jeunes.
Les milléniaux et leur rapport à l’argent
La façon dont la génération du millénaire traite et perçoit leur carrière est faite avec un plus grand sens d’altruisme que les générations précédentes. Plutôt que de chercher un employeur qui peut fournir une entrée constante de revenus (comme la génération du baby-boom et, dans une certaine mesure, la génération X), la génération du millénaire est à la recherche d’employeurs qui peuvent favoriser l’innovation et apporter une contribution positive à la société et à l’environnement.
« Pour attirer et retenir les talents, une entreprise doit démontrer à la génération du millénaire qu’elle est innovatrice et en harmonie avec leur vision du monde », a déclaré Barry Salzberg, PDG de Deloitte Touche Tohmatsu Limited.
Selon le site UndercoveRecruiter.com, une personne sur trois, appartenant à la génération du millénaire, valorise et positionne « la liberté des médias sociaux » au-dessus du salaire.
De toute évidence, la génération du millénaire est moins attirée et motivée par la forme de rémunération qu’offre l’entreprise, mais plus par l’approche de celle-ci au sujet de la justice sociale et environnementale.
Les ambitions de cette génération
La génération du millénaire a tendance à être beaucoup moins patiente en ce qui concerne l’avancement de leur carrière que la génération du baby-boom et de la génération X et, en tant que tels, les employeurs investissent massivement afin de combler la nécessité de comprendre et de s’adapter à ces comportements.
Certaines entreprises ont trouvé des moyens pour atténuer cette impatience en créant des mesures transitoires dans le cheminement de carrière et des titres de postes plus jeunes et plus actuels.
L’âme d’entrepreneur des Y
Alors que la génération du baby-boom était extrêmement monogame dans sa carrière, la génération X a été un peu plus volage. La génération du millénaire, d’autre part, a de loin développé un esprit des plus entrepreneurial et a une tolérance au risque beaucoup plus élevée.
Selon une étide de Deloitte, 70 % de la génération du millénaire envisage de travailler pour eux-mêmes à un moment donné au cours de leur carrière. Si le risque de perdre ces employés demeure aussi élevé, les structures traditionnelles de l’emploi peuvent commencer à se sentir quelque peu menacées.
Selon l’étude : « Le danger de perdre des employés talentueux appartenant à la génération du millénaire est encore plus grand et plus présent dans les marchés émergents. Alors que 52 % de la génération du millénaire qui évolue dans les marchés développés s’attendent éventuellement à travailler de façon indépendante, ce chiffre s’élève à 82 % dans les marchés émergents ».
Pour lutter contre ces taux élevés d’attrition potentielle, les employeurs devront créer des environnements de travail qui favorisent et stimulent l’autonomie de tous les employés et qui encouragent le changement en entreprise. La capacité de répondre à ces désirs contribuera à la croissance d’une entreprise en ayant à bord un grand effectif appartenant à la génération du millénaire.
Attention : l’entreprise passe aussi l’entrevue
Les demandeurs d’emploi sont de plus en plus sophistiqués dans leur façon d’exister en entrevue. Un candidat a la capacité de rechercher pleinement des informations sur le poste, sur l’entreprise et sur l’intervieweur avant même de mettre le pied dans la salle d’entrevue.
En tant que telles, les entreprises subissent une pression croissante pour s’assurer que leur réputation est positive et qu’elles sont en mesure de démontrer publiquement que leur milieu de travail est productif, équitable et progressif.
Un demandeur d’emploi appartenant à la génération du millénaire a beaucoup plus de poids que n’importe quelle autre génération révolue et ceux qui font passer les entrevues doivent respecter ce pouvoir réel.
Les intervieweurs ont maintenant besoin d’agir en connaissance de cause et de savoir qu’une entrevue est désormais bidirectionnelle.
Comme la génération du baby-boom se dirige vers la retraite, la main-d’œuvre sera secouée par l’injection d’une jeunesse agressive et ambitieuse.
La génération X est en quelques sortes prise en sandwich entre les deux plus grandes générations de l’histoire, et est donc dans une position unique permettant d’être témoins de leurs parents remettant les rênes entre les mains de leurs enfants. En somme, une position unique de transition.