Que faire pour retenir vos employés de la génération du millénaire ?

De plus en plus de salariés bien installés abandonnent leurs emplois peinards pour lancer leurs propres entreprises ou travailler comme pigistes. Ce ne sont pourtant pas des « butineurs » : ils sont tout simplement en quête de nouvelles expériences, d’accomplissement et de croissance personnelle. Qu’en est-il de la génération du millénaire ? Que faire pour les retenir dans votre entreprise ?

« Comment être heureux au travail », « Comment démarrer sa propre entreprise » et « Comment s’assurer de trouver sa voie » : des sujets qui ont le vent en poupe, et pour cause. Les générations se chevauchent mais ne se suivent pas en ambitions de vie.

Plutôt que des articles incitant à aller de l’avant, les moteurs de recherches proposent une myriade d’articles suggérant de travailler à son compte. Ce qui soulève la question suivante : les recherches sur Google sur « la façon d’obtenir un bureau de coin » sont-elles remplacées par d’autres expliquant « comment travailler de chez soi »?

Les post-boomers en ont-ils assez de la vie de bureau ordinaire? Et quoi faire pour vous assurer que votre entreprise attire les membres de plus en plus nombreux de ce groupe de travailleurs et conserve les meilleurs talents?

4 choses que les milléniaux ne veulent pas au travail

 1. Le « 9 à 5 » les rebute

La solution : permettre (et encourager) les heures flexibles

L’un des principaux inconvénients souvent cité relativement au travail en entreprise est la trop grande rigidité.

Certaines entreprises végètent toujours dans une époque révolue où les « heures de présence » sont non seulement appréciées, mais aussi considérées comme normales. Pourtant, les technologies modernes permettent aux employés d’être encore plus productifs en travaillant de la maison, ne serait-ce que deux jours par semaine.

J’ai entendu de nombreuses personnes se plaindre des longs déplacements quotidiens jusqu’au travail, à telle enseigne qu’ils constituent l’élément le plus stressant de leurs journées. En travaillant de la maison, ils pourraient même « être au travail » dès 7 h 30 ou 8 h, plutôt que d’arriver au bureau à 9 h 30.

Les réunions et communications ne posent plus problème grâce aux outils de messagerie en ligne efficaces comme Slack, Google Hangouts et Skype (ou même les simples numéros d’appel).

D’autre part, des boîtes comme Flexwork Global essaient de changer cette mentalité en aidant les compagnies à adopter une structure de travail plus souple et à créer des lieux de travail mobiles efficaces.

La mise au rancart du « 9 à 5 », vestige d’une autre époque, rendra certainement votre entreprise plus attrayante aux yeux des employés actuels et potentiels.

2. Les bullshit jobs et tâches vides de sens

La solution : favoriser la croissance personnelle

Les post-boomers – et spécialement les yuccies – se démarquent en faisant des choses qu’ils aiment et qui les passionnent. (Le « pousse-crayon » et la journée de travail routinière de leurs parents ne les allument pas.)

Encouragez vos gestionnaires à organiser des réunions d’évaluation plus fréquentes  avec les membres de leurs équipes, à rester au fait de ce qui les intéresse et les stimule.

D’un point de vue purement intrinsèque, ils aimeront le fait qu’on favorise leur croissance personnelle. Par exemple, ils seront motivés par les déjeuners-causerie traitant de sujets axés sur l’autoperfectionnement.

D’autre part, tâchez de créer des programmes de reconnaissance prévoyant la remise de prix à ceux de vos employés qui ont apporté une contribution spéciale et fait progresser les choses. Par réalisations, je n’entends pas nécessairement celui qui a obtenu les meilleures ventes du trimestre, mais plutôt qui s’est démarqué en donnant l’exemple et en favorisant une attitude et un milieu de travail positifs.

3. Un manque de valeurs communes

Solution : permettre les projets parallèles

De nombreux post-boomers sont stimulés par des projets qui les passionnent; vous devez encourager cet état d’esprit. Par exemple, si un membre de votre équipe nourrit une passion pour une cause ou un passe-temps, invitez-le à en parler.

En permettant à vos collègues d’entretenir leurs projets parallèles, ceux-ci se sentiront appréciés au travail et auront l’impression de tirer le meilleur de deux mondes, une situation gagnante pour tous.

Bien entendu, cela est acceptable dans la mesure où le projet parallèle d’un employé n’entre pas en conflit avec son travail.

4. Du stress et des objectifs démotivant

La solution : favoriser le mieux-être au bureau, avec des séances de yoga ou de méditation ou encore l’accès à un nutritionniste sur place

Contrairement aux générations précédentes, les post-boomers ne tirent aucune motivation du stress. Les risques de dépression et les heures de travail interminables, très peu pour eux (sauf s’ils sont à leur compte).

Leurs parents n’ont jamais vraiment su équilibrer vie professionnelle et vie privée, ce dont ne sauraient se passer les post-boomers. Ils travaillent dur, mais ils ne vivent pas que pour le travail.

Dans cette optique, offrez des séances de yoga ou de méditation au bureau. Ou créez un programme qui permette aux employés d’aller marcher ou courir en groupes à l’heure du dîner ou encore de prendre une pause réparatrice. Depuis l’arrivée du 21siècle et l’ère des entreprises de démarrage, cette idée a fait son chemin, mais il y a encore beaucoup à faire pour que les employés travaillent fort sans toutefois s’épuiser.

Favorisez le changement et bousculez les conventions

Les post-boomers sont bourrés de talents. Ils représentent l’avenir de la main-d’œuvre et jugeront bientôt la génération qui leur succédera, baptisée « génération Z » (ou « génération alpha »).

Faites en sorte de rester attrayants aux yeux de cette génération novatrice et axée sur les technologies de pointe. Il suffit d’un esprit ouvert et de bonne volonté pour s’adapter à leurs besoins.